Intensité 7 kW (400 V triphasé)

En bref

Formule tri: I ≈ P×1000/(√3×U×cos φ). 7 kW en 400 V tri≈10,1 A/phase (cos φ=1), ≈12,6 A (cos φ=0,8). Viser ΔU 2–3 % (5 % max) et adapter la section selon longueur/pose. Équilibrer les phases pour répartir les charges et limiter l’échauffement.

Formule

Triphasé: I ≈ P×1000/(√3×U×cos φ). À puissance donnée, si U ou cos φ baisse, I par phase augmente.

Valeurs rapides (7 kW, 400 V tri)

  • cos φ=110,1 A/phase
  • 0,9510,6 A/phase
  • 0,9011,2 A/phase
  • 0,8012,6 A/phase

Tableau — Intensité par phase selon cos φ

cos φI ≈ (A/phase)Remarques
1,0010,1Charge résistive
0,9510,6Alims correctes
0,9011,2Cas courant
0,8012,6Sections & protections adaptées

Tableau — Sections conseillées (indicatif)

Longueur (aller)Section Cu (tri)ΔU cible
≤ 30 m2,5 mm²Charges soutenues
40–70 m4 mm²≈ 2–3 %
80–120 m6 mm²Selon pose/température

Valider par calcul ΔU (aller‑retour) et par ampacité (pose, ambiance, groupement).

Mini‑guide

  • Équilibrer les phases: répartir les charges, réduire I max et ΔU.
  • Mesurer U en charge (true RMS) et estimer cos φ.
  • ΔU & section: viser 2–3 % (5 % max); adapter la section à la longueur/pose.
  • Protections: disjoncteur tri compatible, différentiel adapté (type A/F), sélectivité avec l’amont.
  • Essais: contrôle échauffement et couples de serrage.

Exemples

  • Ex. 1 — 7 kW, cos φ=1, L=25 m, Cu 2,5 mm² (tri): I ≈ 10,1 A/phase; ΔU maîtrisé → OK.
  • Ex. 2 — 7 kW, cos φ=0,8, L=90 m: I ≈ 12,6 A/phase; préférer 4 mm² (voire 6 mm²) pour tenir ΔU≤3 % selon pose/ambiance.

Notes de terrain

Sur 7 kW tri, l’ordre de grandeur d’I par phase est confortable (10–13 A). En pratique, la tension réelle varie autour de 400 V et le cos φ n’est pas toujours au rendez‑vous. Mesurez U/I/cos φ en charge, comparez à la théorie et corrigez la section si ΔU grimpe.

Contrôles & sécurité

Contrôlez l’équilibrage des phases et l’échauffement des borniers après quelques minutes. Vérifiez le profil du disjoncteur, la sélectivité amont/aval et le différentiel (type A/F, parfois B). Sur longueurs, ciblez ΔU 2–3 % et documentez la pose/ambiance.

Retour d’expérience — 7 kW tri

Ce que j’aime en triphasé, c’est l’équilibre. À 7 kW, les 10–13 A/phase restent sages si U réel et cos φ suivent. Le piège, c’est de calculer trop rond. En vrai, on voit 395 V un jour, 410 V le lendemain. On ne change pas de section sur une hypothèse : on mesure, puis on décide.

Cas simple : borne tri 11 kW bridée à 7 kW, L≈32 m en 5G2,5. ΔU mesurée ≈1,6 %, RAS. On a juste rééquilibré le tableau pour que la phase la plus chargée soit moins sollicitée à l’échelle de la maison. Rien d’héroïque, juste du bon sens et un tournevis dynamométrique.

Quand le cos φ glisse de 0,9 à 0,8 (ventilos, petites alims), I/phase grimpe et ça se voit à la pince immédiatement. Le tri pardonne un peu la longueur, mais il ne pardonne pas la négligence. On vérifie la sélectivité, on choisit le différentiel (A/F, parfois B avec variateurs), et on équilibre proprement.

Morale : le tri, c’est confortable si on garde les réflexes de base. Mesurer, tracer, corriger. Et seulement ensuite, si besoin, grossir la section. Le reste, c’est du bruit.

Compromis d’installation

En tri 7 kW, tout paraît facile jusqu’à ce que la réalité s’invite. L’envie de rester en 5G2,5 sur 50 m pour économiser un tirage de 5G4 est classique. On peut le faire tenir à l’essai, et pourtant c’est l’usage qui tranche. Si la charge tourne longtemps, la température et la ΔU grignotent la marge. Si la charge est ponctuelle, la contrainte vient plutôt des courants d’appel et de la sélectivité. Dans le doute, j’ai cessé de discuter avec les chiffres : mesure en charge, ΔU 2–3 % en cible, et on monte d’un cran de section si on flirte avec les limites. Ce n’est pas glorieux, c’est juste fiable.

Autre réflexe utile : traiter l’équilibrage comme une opération à part entière. Ce n’est pas un « bonus », c’est le coeur du tri. Un tableau rééquilibré enlève des ampères là où ça chauffe et rend la tenue des protections plus lisible. On dort mieux et personne ne vous appelle à 22 h parce que « ça saute ».

Check pragmatique

Avant de valider : relever U/I/cos φ en charge, noter la température ambiante et le mode de pose, vérifier l’équilibrage en déplaçant une charge si besoin, contrôler la ΔU sur la longueur critique, resserrer à couple, refaire un essai après 15–20 min. Si une valeur flirte avec sa limite, on grossit la section ou on améliore la répartition. Ce protocole tout simple évite 90 % des retours et met la réalité devant les équations.

Note courte

Si l’essai en charge raconte une histoire différente du tableau, croyez l’essai. C’est lui qui vit dans le mur.

FAQ

Formule tri, c’est quoi ?

I ≈ P×1000/(√3×U×cos φ) — à 7 kW et 400 V, ~10,1 A/phase (cos φ=1).

cos φ: quel impact ?

Plus le cos φ est bas, plus I monte à P constante (I ∝ 1/cos φ). Ex.: 0,8 → ~12,6 A/phase.

Équilibrage des phases

Répartir la charge sur 3 phases réduit le courant max par conducteur, la ΔU et l’échauffement; protections plus confortables.

Sections pour longues distances

Visez ΔU 2–3 % (5 % max). Indices: 2,5 mm² ≤30 m; 4 mm² → 40–70 m; 6 mm² → 80–120 m, à valider par calcul ΔU/ampacité.

Différentiel & sélectivité

30 mA, type A/F avec électronique; parfois B si composante CC (variateurs). Assurer la sélectivité amont/aval.

Quelle ΔU cible ?

2–3 % sur charges sensibles/continues; 5 % max. Contrôlez en charge et ajustez la section/longueur.

Sources

  • Formules I↔P tri; rappels d’électricité.
  • Abaques ΔU et ampacité (Cu/Al) en régime triphasé.
  • Notices fabricants (disjoncteurs tri/différentiels) et recommandations d’installation.
  • Guides UTE/IEC (dimensionnement, équilibrage des phases, chutes de tension admissibles).