Guide Complet Rachat de Crédit 2025 — calcul, intérêt, exemples

⚡ Réponse rapide

Le rachat de crédit consiste à regrouper plusieurs prêts en un seul avec un nouveau taux et une nouvelle durée. L'objectif principal est de baisser la mensualité (souvent −20 à −60 %) pour respirer à court terme, quitte à rallonger la durée et à augmenter parfois le coût total. Concrètement, une banque ou un courtier rachète vos encours (crédits conso, auto, travaux, parfois immobilier), les rembourse, puis met en place un unique crédit de substitution.

Avant de signer, il faut systématiquement comparer avant / après : mensualité, durée restante, intérêts totaux, frais (dossier, garantie, indemnités de remboursement anticipé). Ce guide vous donne une méthode simple, des exemples chiffrés et une checklist pour vérifier si l'opération a du sens pour vous. Pour les calculs, appuyez‑vous sur la calculette de rachat de crédit et sur le calculateur de taux d'endettement.

📑 Sommaire

  1. Définition et fonctionnement
  2. Calculer la nouvelle mensualité et le gain
  3. Conditions d'acceptation des banques
  4. Rachat immo vs rachat conso
  5. Frais, pénalités et pièges
  6. Checklist avant de signer
  7. Questions fréquentes

1. Rachat de crédit : définition et fonctionnement

On parle de rachat de crédit (ou regroupement de crédits) lorsqu'un établissement regroupe vos prêts existants en un seul : crédits conso (auto, travaux, perso), crédits renouvelables, découverts, et parfois un crédit immobilier. Les anciens prêts sont remboursés, et vous ne gardez plus qu'une mensualité unique à une date fixe.

En pratique, le conseiller commence par recenser chaque encours : capital restant dû, taux, durée résiduelle, mensualité, type de crédit. Il reconstruit ensuite un capital global (par exemple 25 000 € à regrouper) et propose un nouveau crédit avec un taux unique et une durée adaptée à votre budget. Le jeu consiste à trouver une mensualité supportable sans allonger la durée au point de payer des intérêts inutiles.

La plupart des dossiers sont montés via un courtier spécialisé ou directement via la banque qui tient déjà vos comptes. Dans tous les cas, les établissements appliquent les mêmes garde‑fous : plafond d'endettement autour de 35 %, reste à vivre minimum, stabilité des revenus, absence d'incidents bancaires récents.

2. Calculer la nouvelle mensualité et le gain réel

La formule de base est celle d'un crédit amortissable classique : M = (C × t) / (1 − (1 + t)−n), où M est la mensualité, C le capital regroupé, t le taux mensuel (taux annuel / 12 / 100) et n le nombre total de mensualités. C'est exactement la formule utilisée par la calculette rachat de crédit.

Exemple simplifié : vous avez 3 crédits pour une mensualité totale de 495 € (220 + 180 + 95 €). Capital restant dû global : 25 000 €. La banque propose un rachat sur 6 ans à 4,2 % :

  • mensualité après rachat ≈ 392 € (soit une baisse d'environ 100 € par mois) ;
  • intérêts totaux ≈ 3 234 € sur la durée du nouveau crédit (hors frais) ;
  • gain mensuel immédiat ≈ 103 €.

Pour juger si l'opération est intéressante, il faut aller plus loin que la mensualité. Calculez le coût total avant / après : pour chaque crédit initial, additionnez intérêts restants + éventuelles indemnités de remboursement anticipé, puis comparez avec les intérêts du nouveau prêt + frais de dossier + frais de garantie. Dans certains cas, vous gagnerez surtout en trésorerie mensuelle ; dans d'autres, vous pouvez aussi réduire le coût total si les taux actuels sont bien plus bas que ceux de vos anciens prêts.

3. Conditions d'acceptation des banques

Les banques et organismes de rachat appliquent des critères proches de ceux d'un crédit classique. Le plus structurant est le taux d'endettement. Depuis les recommandations HCSF, la barre est fixée autour de 35 % tout compris (crédits + assurance). Le calculateur de taux d'endettement vous permet de vérifier où vous vous situez avant de déposer un dossier.

Autres éléments analysés : la stabilité des revenus (CDI, fonction publique, ancienneté), l'existence de découverts réguliers ou d'incidents de paiement, la nature des crédits à racheter (un dossier 100 % conso est jugé plus risqué qu'un mix immo+conso), et la présence ou non d'un bien immobilier pouvant servir de garantie. Plus votre profil est « propre », plus vous aurez accès à un taux compétitif et à une durée flexible.

Dans les simulations, pensez toujours à tester un scénario « raisonnable » (durée ni trop courte ni trop longue) et à le confronter à votre reste à vivre : montant qui vous reste après charges fixes et mensualités. Une opération qui ramène votre taux d'endettement de 45 % à 32 % est en général bien vue par les banques, à condition que vous ne profitiez pas de la marge pour reprendre immédiatement de nouveaux crédits.

4. Rachat de crédit immobilier vs rachat de crédits conso

On distingue en pratique deux grands types d'opérations. Le rachat de crédit immobilier (ou rachat mixte avec une part immobilière majoritaire) et le rachat de crédits consommation pur. Les règles, les durées possibles et parfois la fiscalité ne sont pas exactement les mêmes.

Lorsque le prêt immobilier représente plus de 60 % de l'encours racheté, on reste sur un crédit immobilier : durée possible plus longue (jusqu'à 20–25 ans), taux généralement plus faible, mais frais de garantie (hypothèque ou PPD) à prendre en compte. Pour un rachat majoritairement conso, les durées sont plus courtes (souvent 5 à 12 ans) et les taux un peu plus élevés, mais on évite parfois l'hypothèque.

Dans les deux cas, l'idée n'est pas de transformer systématiquement des dettes à court terme en dette très longue. Étaler un ancien crédit auto à 6 ans sur 15 ans peut soulager votre budget aujourd'hui mais vous coûter très cher en intérêts. D'où l'importance de comparer plusieurs scénarios dans le simulateur et de garder une durée cohérente avec la nature de ce que vous financez.

5. Frais, pénalités et pièges fréquents

Un rachat de crédit génère presque toujours des frais annexes. On retrouve : les frais de dossier (souvent 1 % environ du capital regroupé, parfois plafonnés), les indemnités de remboursement anticipé sur les anciens crédits (IRA, souvent 0,5 à 1 % pour un prêt immobilier, parfois rien sur les petits prêts conso), les frais de garantie (hypothèque, PPD, caution) et la nouvelle assurance emprunteur.

Le piège classique consiste à ne regarder que la mensualité : si vous baissez de 300 € par mois mais ajoutez 10 ans de durée, vous pouvez finir par payer bien plus d'intérêts au total. Avant de signer, demandez toujours un tableau comparatif : coût total restant à payer sans rachat vs coût total avec rachat (intérêts + frais). C'est ce chiffre global qui vous dira s'il s'agit d'une bouffée d'oxygène temporaire ou d'une vraie optimisation.

Autre point de vigilance : certains acteurs profitent de l'opération pour vous vendre des produits additionnels (assurances, cartes, options payantes) ou pour financer en même temps de nouvelles dépenses de consommation. Gardez la main sur le montant à regrouper et évitez d'ajouter des projets superflus « parce que la mensualité reste supportable ».

6. Checklist avant de signer un rachat de crédit

  • Listez tous vos crédits (type, capital restant dû, taux, durée restante, mensualité).
  • Calculez votre taux d'endettement actuel avec l'outil dédié et vérifiez où vous vous situez par rapport au seuil de 35 %.
  • Faites au moins deux simulations dans la calculette de rachat : une avec durée courte, une avec durée plus longue, et comparez mensuel + coût total.
  • Demandez un détail des frais : dossier, garantie, IRA, assurance, courtage. Refusez de signer sans ces chiffres.
  • Comparez toujours avec le scénario « je ne fais rien » : reste‑t‑il supportable sur la durée ?
  • Vérifiez que le nouveau contrat vous laisse un reste à vivre confortable (charges variables, imprévus, épargne minimale).

Si, après ces vérifications, le rachat réduit nettement votre endettement, améliore votre trésorerie sans exploser le coût total et reste compatible avec vos projets à moyen terme, alors l'opération peut être pertinente. Dans le doute, n'hésitez pas à confronter deux ou trois offres de banques ou de courtiers différents.

❓ Questions fréquentes sur le rachat de crédit

Quand un rachat de crédit est-il vraiment intéressant ?

Il devient intéressant lorsque vous combinez trois éléments : baisse sensible de la mensualité (au moins 15–20 %), retour sous un taux d'endettement raisonnable (idéalement < 35 %) et coût total qui reste maîtrisé malgré la nouvelle durée. Si vous gagnez seulement 30 € par mois pour 8 ans de plus, le jeu n'en vaut généralement pas la chandelle.

Peut-on faire racheter uniquement ses crédits conso ?

Oui, beaucoup d'opérations portent exclusivement sur des crédits consommation (auto, perso, travaux, renouvelables) et des découverts. Dans ce cas, on parle de rachat conso. Les durées restent plus courtes qu'en immobilier, mais vous pouvez déjà lisser vos charges et simplifier votre budget.

Rachat de crédit ou renégociation de prêt immobilier ?

La renégociation concerne en général un seul prêt immobilier dont on baisse le taux ou la durée. Le rachat de crédit, lui, regroupe plusieurs prêts de natures différentes. Si votre problème principal est un vieux prêt immo à taux élevé, commencez par regarder la renégociation classique avant d'envisager un regroupement global.

Rachat de crédit et fichage Banque de France, est-ce compatible ?

En présence d'un fichage FICP ou FCC, les marges de manœuvre sont très réduites. Certains organismes spécialisés peuvent étudier le dossier, mais les conditions sont plus strictes et les taux souvent plus élevés. Dans une telle situation, un passage par un conseiller en surendettement peut parfois être plus adapté qu'un rachat classique.

Dois-je passer par un courtier pour un rachat de crédit ?

Ce n'est pas obligatoire, mais un bon courtier permet de comparer plusieurs banques et de monter un dossier propre (justificatifs, argumentaire, simulations). En contrepartie, il peut percevoir des frais de courtage, qui doivent apparaître clairement dans le coût total de l'opération.